La Côte d’Ivoire est connue pour sa capitale économique et festive : Abidjan. Mais le pays réserve bien des surprises aux visiteurs qui pousseront l’exploration plus loin. Elle offre des paysages poétiques entre océan et lagune, une nature généreuse au sein de huit parcs nationaux, des plantations de cacao verdoyantes au centre, des montagnes tropicales à l’ouest ou une savane plus aride au nord. Mais c’est la richesse culturelle de la Côte d’Ivoire qui fascine par-dessus tout le visiteur, avec près de 60 ethnies et un patchwork de coutumes et de folklores.
Légendaire Abidjan
Aussi appelée le « petit Manhattan d’Afrique », Abidjan érige à l’horizon ses gratte-ciel, sa belle et grande mosquée et les lignes excentriques de sa cathédrale Saint-Paul. La rue n’est que saturation de voitures, motos, de vendeurs informels. Mais c’est surtout la nuée de piétons qui plonge le visiteur dans sa cohue agitée. Le marché d’Adjamé est un immense dédale fascinant, fourmillant de stands et de femmes vêtues de robes et pagnes en wax coloré. Pour se relaxer, petit détour par l’île de Boulay qui offre des terrasses de restaurants chics. Pour manger un authentique plat ivoirien, direction Blockhaus au pied de l’Hôtel Ivoire. Dans ce village, les femmes préparent l’attiéké dans des paniers de semoule de manioc. Mais venir à Abidjan sans goûter à l’ambiance nocturne de la ville la plus festive d’Afrique serait passer à côté de son âme. Le quartier huppé de Cocody est particulièrement agité, avec ses maquis et clubs de zouglou ou coupé-décalé.

Pour se déconnecter, direction Assinie, à 100 km. La perle côtière ivoirienne est posée sur une langue de sable de quinze kilomètres, au cœur du Parc national des îles Ehotilé. Les luxueux hôtels s’égrènent sur la plage ourlée de vagues d’un côté, baignée par la lagune de l’autre. Des piscines invitent au repos sous les cocotiers. Plus populaire qu’Assinie, Grand-Bassam, le quartier côtier d’Abidjan, étale ses plages bordées de maquis et de restaurants de poisson et fruits de mer, débordantes de familles et groupes d’amis venus de toute la ville passer la journée.
Des paysages de forêts et de montagnes
Sur la côte ouest du pays, Grand Lahou, petite bourgade de maisons en palmiers et bambous, est l’étape essentielle des randonneurs du Parc national d’Azagny. Des balades en pirogue jusqu’à l’embouchure du fleuve Bandama, sont l’occasion de découvrir la pêche à l’épervier, de surprendre quelques éléphants de forêt, crocodiles et tortues marines. Vers la ville de San Pedro, on peut apercevoir de rares lamantins et, à l’ouest, Grand Bereby compte la somptueuse baie des sirènes, avec une magnifique plage et des piscines naturelles.
Les plus aventuriers pourront remonter jusqu’au Parc national de Taï tout proche, inscrit à l’UNESCO, qui abrite des éléphants, des chimpanzés, des singes colobes, et surtout une forêt primaire à la biodiversité unique. Juste au-dessus, la région de Man et ses 18 montagnes recèle une cascade avec un pont de liane. Le mont Tonkpi y culmine à 1 123 m d’altitude, offrant une vue superbe. Chaque année, se tiennent dans les villages Dan et We de la région des fêtes de masques, des rituels tribaux fascinants.
Capitale monumentale et lieux sacrés
En voyageant vers le centre, les plantations de cacao défilent dans le paysage, jusqu’à Yamoussoukro. L’ancien président Félix Houphouët-Boigny a décidé d’ériger son village en capitale politique. Ce dernier n’a pas lésiné sur le marbre, le granit, les bois précieux et dorures pour ériger ces monuments. La fameuse basilique est une réplique de celle de Saint-Pierre du Vatican et le Palais présidentiel abrite 200 crocodiles sacrés nourris avec des poulets vivants tous les jours, un vrai spectacle !

Toujours au centre, direction Bouaké, la deuxième ville économique du pays, où se trouve le tombeau de la mythique reine baoulé Abia Pokou, qui hanterait la forêt sacrée de Gnamonou. Cette ethnie qui peuple majoritairement la région est réputée pour le Goli, une danse sacrée de masques. Tout proche, Tanou Sakassou est une communauté de potiers remarquables. Plus loin, aux confins du pays, le Parc national de la Comoé est un sanctuaire pour la faune sauvage, en particulier les éléphants. D’autres célébrations de danse de masques sont accessibles aux visiteurs qui se donneront la peine de traverser la savane du nord, jusqu’à Korhogo. Dans les villages Sénoufo environnants, des rituels initiatiques se déroulent lors des « poros ». Dans la région, un artisanat très riche, idéal pour faire de jolis cadeaux existe à Katiola, réputée pour ses potières, Waraniéné pour ses tisserands, Koni pour ses forgerons et Fakaha pour ses peintres... Après ce beau voyage, le retour dans la modernité d’Abidjan sera presque dépaysant !
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