Palmiers

GRAND REPORTAGE JAPON

Publié le par Oriane Ghanem - mis à jour le - Visiter

Dans les cuisines de Tokyo !

Croiser une Geisha dans le quartier de l’électronique est aussi improbable que de manger une cuisine japonaise savoureuse au coin de la rue. C’est faux ! Osez passer de la fusion d’une cuisine de grand hôtel à celle des échoppes de la rue et régalez-vous.

Que savons-nous vraiment de la cuisine japonaise ?

Peut-être connaissons-nous plutôt bien la carte de Sushi-shop qui en deux clics vous livre le midi au bureau !

sushi

Si vous pensiez qu’au Japon on mange essentiellement des sushis, voilà une belle erreur. Comme la France et ses nombreuses régions, ou ses innombrables fromages et vins, le Japon a une cuisine variée, changeant au fil des saisons et du marché, avec ses spécialités, sa diversité et un grand choix de sakés.
Si l’on se concentre sur Tokyo sa capitale, sans prétendre éditer un guide des meilleures adresses une vie n’y suffirait pas dans le désordre de cette mégapole, il y a mille adresses et des myriades de recettes. Nous vous invitons à une balade culinaire.

Dans cette ville tentaculaire, les néons attirent des millions de voyageurs sans pour autant leur donner les bonnes informations. Depuis Shinjuku où tout le monde se croise sans jamais se regarder tant l’information circule sur les smartphones, jusqu’à Shibuya où les jeunes filles se déguisent en héroïnes de manga, ou encore à deux pas de là, dans la forêt dense du sanctuaire de Meiji-Jingu où les riches familles viennent se marier en habits traditionnels, rien n’est jamais pareil. Sur des petites plaques de bois, Doit-on faire le voeu de ne pas se perdre dans Tokyo ? Pour nous c’est certain, il faut se perdre, mais pour se perdre il faut du temps que nous n’avons pas.

deco

Pourquoi ne pas commencer par prendre de la hauteur avec l’un des restaurants les plus hauts de la ville ? Le Grill NY du Park Hyatt est un restaurant branché mais c’est aussi là où vous dégusterez les meilleures viandes grillées, dont le fameux boeuf de Kobe (wagyu). Ne vous offensez pas si l’on nous vous sert pas une côte de boeuf, car sa teneur en grasle rend tendre et succulent mais aussi écoeurant.

Que serait votre expérience culinaire sans une orgie de sushis réalisés devant vous par un masterchef ? Si mon préféré reste le sashimi de thon, celui que l’on déguste au coeur du marché aux poissons de Tsukiji (le Rungis de Tokyo), il existe quelques adresses vraiment incontournables pour se faire plaisir.

Dans le quartier chic de Ginza, là où les plus belles boutiques de luxe font chauffer les cartes de crédits, à deux pas du Palais Impérial, il y a un petit restaurant couru pour son tabehoida : tout à volonté ! Comptez un peu plus de 4000 Yen, rapport qualité et prix garanti.

soupe

  

Au Hinazushi sur Chuo-Ku c’est notre bon plan. C’est nouveau, c’est beau et super confidentiel, car seules huit places font face au master chef du restaurant à sushis au Roof-Top de l’hôtel de luxe Andaz.
Les sushis sont pour vous des amusegueules ? Votre faim est aussi grande que celle des sumotoris ? Alors rendez-vous dans le quartier d’Asakusa, l’ancienne ville basse d’Edo où l’on prend plaisir à se promener dans les ruelles autour du magnifique temple Senso-ji. Dans le quartier de Ryogoku, celui des lutteurs que l’on peut croiser le matin, au Kirishima sur Sumida-Ku, les odeurs de chanko (base de régime des lutteurs) s’évadent de la cuisine. Ce plat mijote dans une grande marmite où se mêlent tofu, champignons, légumes, poulet…

Dans ce même quartier, vous pouvez aussi vous laisser tenter par un sukiyaki (fondue de boeuf), ou un kamameshi préparé avec du riz de Niigata, le plus fin du monde, avec du crabe, des crevettes ou des pousses de bambou, à l’Edo-Sada Taito-Ku. Tard dans la nuit tokyoïte, vous sortez d’une expérience dans un love hôtel de Dogenzaka proche de Shibuya-Harajuku, vous avez faim. La nuit n’est pas finie, il faut reprendre des forces. Rien de tel qu’un ramen pour vous remettre d’aplomb. Peu coûteux, vous le trouverez un peu n’importe où, mais voici les ramens de Kyushu dans un bouillon d’os de porc, graisseux et épicé, dans lequel sont plongées des nouilles fines, des morceaux de poitrine fondante ou du rôti de porc au miel, et un oeuf dur, sur lequel quelques herbes apporteront un peu de fraîcheur au mets. Le Kyushu Jangara sur Shibuya-Ku est excellent, comme au Yusho Shonin à deux pas de la station Meguro. Ouvert toute la nuit, cette gargote chinoise propose aussi des gyoza (raviolis chinois pour les moins affamés). Que faire maintenant que vous avez survécu à votre faim ? Laissez-vous menotter par les infirmières du club Alcatraz à Shibuya, avant d’être mené dans des cellules pour y boire des cocktails de ouf. La nuit est à vous.

plat japon

On vous l’accorde, le Japon n’est pas la destination pour se faire plaisir côté desserts. Ce n’est pas pour rien qu’un grand nombre de pâtisseries et boulangeries ouvrent sous les couleurs de notre chère France. Ce n’est certainement pas une raison de pousserla porte du Pain Quotidien ! A Shinjuku par exemple, vous pourriez vous essayer aux dango mochi. Ce sont des boules de riz gluant avec des haricots rouges. Un peu bourratif, mais les Japonais les adorent.
Au salon de thé Oiwake Dango, vous pourrez aussi déguster des daifuku, ces petits gâteaux de riz fourrés à la fraise, au thé vert ou à d’autres saveurs insoupçonnées. Accompagnez-les de sencha ou d’un thé maté. Les glaces à l’italienne alors qu’il fait terriblement chaud sont aussi un délice. Le choix des parfums est large et tout aussi étonnant.
Ce voyage n’est-il pas pour vous une réponse à vos envies de découvertes et d’étonnement ?

chinoise riz

Texte et photos Pascal Falcone

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