Le ministère des Armées, acteur essentiel de la politique de mémoire
Pour la dixième année consécutive, la thématique tourisme de mémoire est mise à l’honneur au Salon Mondial du Tourisme. Sur le stand du ministère des Armées, les agents de la Direction de la mémoire, de la culture et des archives, accompagnés de ceux des hauts lieux de la mémoire nationale d’Ile-de-France (ONaC-VG) et des musées de l’Armée, de la Marine et de l’Air et de l’Espace, présenteront une offre touristique et culturelle complète autour du tourisme de mémoire. Au programme visites virtuelles, échanges et accompagnement pour informer les visiteurs de la diversité du patrimoine mémoriel, culturel et historique lié aux conflits contemporains du ministère en France et à l’étranger. Vous souhaitez en savoir plus ? N’hésitez pas à télécharger votre invitation virtuelle !
Le ministère des Armées a la responsabilité de conservation et la valorisation d’un important patrimoine mémoriel lié aux conflits contemporains (de 1870 à nos jours) : 290 nécropoles nationales, 2170 carrés militaires et 10 hauts lieux de la mémoire nationale en France métropolitaine, 45 cimetières militaires dans les territoires ultramarins et près de 1000 lieux de sépultures militaires français dans 80 pays. En lien avec les collectivités territoriales, les musées, l’Office national des anciens combattants et victimes de guerre (ONAC-VG), les postes diplomatiques et les États étrangers concernés, le ministère des Armées est un acteur essentiel de la politique de mémoire.
La politique mémorielle du ministère des Armées est conçue et conduite par la direction des patrimoines, de la mémoire et des archives (DPMA). Elle s’attache à conserver et à transmettre le souvenir de ceux qui ont combattu et des principes qui les animaient. Ce travail d’entretien et de transmission de la mémoire combattante s’effectue, entre autres, par l’organisation de cérémonies commémoratives, le soutien aux projets pédagogiques, le développement de l'enseignement de défense et de partenariats avec les fondations et associations de mémoire. Le ministère œuvre également au développement et à la structuration du tourisme de mémoire.
Le stand du ministère des Armées
Durant ces 4 jours, sur un stand de 30 m² ouvert sur les 4 côtés, le ministère des Armées accueilleront les visiteurs en leur présentant une offre touristique et culturelle complète autour des 10 hauts lieux de la mémoire nationale, des 290 nécropoles, des 2 170 carrés militaires, des 1000 lieux de sépulture dans environ 80 pays et des 18 musées de la défense dont 7 sont dotés de l’appellation « Musées de France ».
Cela sera l’occasion, pour les agents du ministère (DMCA, ONaC-VG et musées de l’Armée, de la Marine et de l’Air et de l’Espace) de présenter les sites, ainsi que les programmations commémoratives, culturelles et pédagogiques 2023. Une riche documentation sera proposée comme les plaquettes des lieux de mémoire, la revue « Les chemins de la mémoire », les cartes du monde des cimetières français à l’étranger, les cartes postales, ou encore la carte de France des lieux de mémoire.
L’année mémorielle sera également à l’honneur, avec notamment, le 80e anniversaire de la Seconde guerre mondiale, et le 70e anniversaire de la fin de la guerre de Corée à laquelle la France a pris part sous mandat de l’ONU. Aussi, le portail culturel du ministère des Armées « Mémoire des hommes », un mémorial virtuel, a vocation à mettre à la disposition du public des documents numérisés et des informations issus des collections et des fonds d’archives conservés par le ministère des Armées, qu’il s’agisse des conflits contemporains (de la Grande Guerre aux opérations extérieures en cours) ou de périodes antérieures (activités des Compagnies des Indes aux XVIIe et XVIIIe siècles, unités de l’Ancien Régime et de la période napoléonienne 1802-1815). Ce portail présente de nombreuses bases. Il offre également un aperçu des très riches collections des biens culturels dont le ministère des Armées est détenteur. Une carte géolocalisée interactive propose de découvrir chaque musée et monument du ministère.

Favoriser l’essor du tourisme de mémoire répond à une double exigence : d’une part, mieux comprendre le passé et participer à la formation d’une conscience civique, et d’autre part susciter des flux touristiques pour contribuer à la vitalité des territoires. Le ministère des Armées développe des partenariats avec les collectivités territoriales, pour soutenir la mise œuvre de projets mémoriels et touristiques, qui localement constituent le pivot du tourisme de mémoire. Plus de 60 projets ont ainsi été soutenus depuis 2014.
Par ailleurs, le ministère anime un réseau des musées et mémoriaux des conflits contemporains. Ce réseau professionnel, regroupant une centaine de structures, a pour but de créer des synergies entre ses membres et de coordonner leurs initiatives. Il facilite également leur insertion, à la fois dans le cadre de la politique menée par l’État, pour contribuer à l’essor du tourisme de mémoire et dans celle menée localement pour promouvoir les équipements. Parallèlement, aux côtés du ministère en charge du tourisme, le ministère des Armées travaille à la structuration du tourisme de mémoire, avec la mise en place du label Qualité Tourisme spécifique aux sites mémoriels, d’un appel à projets innovants et d’un observatoire du tourisme.
L’enseignement de défense au cœur de la politique mémorielle
La direction des patrimoines, de la mémoire et des archives (DPMA) du ministère des Armées est chargée du soutien à l’enseignement de défense, dans le cadre du partenariat institué depuis plus de trente ans par le ministère des Armées avec l’Éducation nationale et plus récemment avec l’Agriculture (protocole interministériel du 20 mai 2016).
Ce soutien s’exerce de trois façons :
- Un soutien pédagogique (conception et diffusion de ressources d’enseignement et de conduite de projets) ;
- Un soutien financier (attribution de subventions) ;
- Un soutien sous forme de rayonnement événementiel et partenarial.
L’enseignement de défense est un enseignement obligatoire dans les établissements scolaires (loi du 28/10/1997).
- C’est une mission relevant de l’Éducation nationale et de l’Enseignement agricole qui constitue la première étape du parcours de citoyenneté.
- Il vise à sensibiliser les jeunes générations à la défense, à travers l’histoire des conflits contemporains, les enjeux spécifiques de cette mission régalienne.
- Il ne repose pas sur une discipline dédiée mais sur un ensemble de disciplines dont l’histoire- géographie est le socle.
La direction des patrimoines, de la mémoire et des archives du ministère des Armées conçoit et diffuse des ressources pédagogiques nationales d’enseignement de défense, en partenariat étroit avec l’Éducation nationale et l’Enseignement agricole, ainsi que de très nombreux acteurs ministériels (DGRIS, EMA, Armées, SSA, SHD, ONAC-VG, ECPAD, etc.) et associatifs.
Ces ressources sont notamment publiées sur la plateforme d’enseignement de défense Educ@def, conçue et pilotée par la DPMA sous l’égide scientifique de l’Éducation nationale, mais également sur le site Internet « Chemins de mémoire » : https://www.cheminsdememoire.gouv.fr/fr et dans la revue « Les Chemins de la mémoire ».
La direction des patrimoines, de la mémoire et des archives du ministère des Armées met également à disposition sur le site Internet un onglet consacré au tourisme de mémoire permettant au grand public de disposer d’éléments d’information et de contextualisation concernant les lieux mémoriels pouvant être visités. Une carte permet ainsi de rechercher les lieux de mémoire, musées, monuments et nécropoles dans une région spécifique et par conflits. La revue « Les chemins de la mémoire », conçue et réalisée par la DPMA, contribue également à l’action pédagogique d’enseignement de défense. Ses cinq numéros annuels, dont un hors-série, sont notamment diffusés par voie numérique auprès des 50 000 établissements scolaires.
La revue « Les Chemins de la mémoire » consacre chaque été un numéro spécial dédié au tourisme de mémoire. Il met habituellement à l'honneur un territoire mais, en 2020, le confinement et la crise sanitaire ont obligé les sites à développer des stratégies alternatives pour conserver le lien avec le public. Alors que, depuis près de 30 ans, le numérique investit progressivement nos musées, la crise de la covid-19 a ainsi accru ce phénomène. Le numéro 275 de la revue rend donc compte de ce « tourisme de mémoire 2.0 », qui permet une meilleure compréhension de l’histoire tout en renforçant l’attractivité des destinations et sites de mémoire des conflits contemporains.
Le prochain numéro à l’été 2022 reprend le cycle de mise à l’honneur d’un territoire spécifique et sera consacré à la région Normandie.
Le ministère des Armées, deuxième acteur culturel de l’État
Le ministère des Armées est le deuxième acteur culturel de l’État. Il conserve un vaste patrimoine culturel (archives, collections des musées, bibliothèques, patrimoine monumental et mobilier) qu’il entretient et valorise afin de permettre au plus grand nombre d’y avoir accès et, au travers lui, de mieux comprendre les enjeux passés, présents et à venir de l’institution militaire.
La politique des musées du ministère des Armées s’appuie principalement sur les 3 grands musées nationaux que sont le musée de l’Armée, musée de l’Air et de l’Espace, musée national de la Marine organisés tous les trois sous forme d’établissements publics placés sous la tutelle de la DPMA mais également sur les 15 musées (Blindés, Cavalerie, Génie, Troupes de Marine, Troupes de montagne, Légion, Aviation légère de l’Armée de terre et hélicoptère, Santé…) rattachés à l’état-major de l’armée de Terre et au Service de santé des armées répartis sur l’ensemble du territoire national. Sept musées sont dotés de l’appellation « Musées de France ».
Cette politique se traduit par une programmation culturelle, scientifique et pédagogique riche et variée (expositions permanentes et temporaires, colloques, conférences, cycles cinéma, concerts, événements…). Tous présentent la richesse du patrimoine et des traditions de l’armée française. Le ministère des Armées possède plus d’une centaine de monuments historiques (Invalides, Ecole militaire, château de Vincennes, forts et citadelles en régions…).
Les archives de la Défense sont constituées par l’ensemble des documents provenant des forces, services, organismes du ministère des Armées ou qui lui sont rattachés. Elles sont conservées par 2 services d’archives définitives que sont le Service historique de la Défense (SHD) et l’Établissement de communication et de production audiovisuelle de la Défense (ECPAD), ainsi qu’une dizaine de services d’archives intermédiaires spécialisés (archives médicales et hospitalières, archives de la justice militaire, dossiers de carrière…). Le code du patrimoine confie au ministère des Armées la gestion et la conservation de ses archives. Dans ce contexte, La direction des patrimoines, de la mémoire et des archives du ministère des Armées a pour mission de concevoir, animer et évaluer la politique du ministère dans le domaine des archives et des bibliothèques. A ce titre, elle exerce le contrôle scientifique et technique des archives. Elle instruit les décisions concernant les demandes de consultations d’archives non librement communicables et mène les actions de revendication d’archives publiques, conservées en mains privées.
Enfin, la direction des patrimoines, de la mémoire et des archives du ministère des Armées conçoit et coordonne la politique de numérisation et de mise en ligne des archives du ministère qui s’appuie sur un plan pluriannuel. La numérisation et la mise en ligne des collections patrimoniales répondent à une triple logique de valorisation de corpus emblématiques et très demandés, de diffusion au plus grand nombre et de préservation des fonds les plus fragiles.
Pour plus d'informations :

Site internet : https://www.defense.gouv.fr/