Ces entreprises ne se contentent pas de déclarer qu’elles proposent des voyages organisés dans le respect de la planète Terre et de ses habitants. Elles en font la démonstration à travers une démarche d’évaluation de leurs pratiques. Chaque année, elles sont contrôlées par des auditeurs qui attestent que les critères du tourisme responsable sont bien respectés. Les agences doivent aussi prouver une amélioration de leurs relations avec leurs clients, leurs partenaires et leurs équipes. Car tous les voyageurs, les prestataires et les salariés sont associés aux engagements des entreprises qui prétendent au label.
Depuis 2000, notamment à l’occasion du Salon Mondial du Tourisme, une poignée d’agences de trek se mettent autour de la table pour échanger sur leur pratiques. L’idée est simple : le tourisme responsable mérite d’agir collectivement. En 2004, l’association ATR est créée. Au départ, ce sont principalement des agences de voyage d’aventure comme Allibert Trekking et La Balaguère qui se mobilisent. Elles développent avec Afnor Certification un référentiel qui précise, sur le fond comme sur la forme, comment faire a preuve de leurs actions pour un tourisme responsable. Puis, elles font contrôler que les engagements pris sont bien respectés à travers des évaluations externes.
A partir de 2014, le cercle des acteurs du voyage responsable s’élargit avec de nouvelles entreprises comme Double Sens, spécialiste du tourisme solidaire, ou encore Salaün Holidays, TO généraliste qui propose de « rencontrer le monde ». Les professionnels du voyage sont toujours plus nombreux à agir ensemble pour un tourisme responsable et à faire reconnaître leur engagement commun autour d’un label organisé selon trois principes : la transparence avec les clients, le partenariat avec les prestataires et la cohérence avec les salariés. Sur les 35 membres de l’association, 14 sont aujourd’hui titulaires du label ATR, représentants une grande diversité de voyagistes. Désormais, les audits de contrôle sont confiés à Ecocert Environnement, chargé de contrôler tous les ans que les critères du tourisme responsable sont mis en application. Et ce sont près de deux millions de voyageurs français qui partent chaque année avec des opérateurs membres de l’association ATR, générant un chiffre d’affaires de près deux milliards d’euros.

Le tourisme responsable n’est plus une niche de marché mais l’objet d’un large rassemblement d’opérateurs du voyage unis pour répondre aux enjeux du 21ème siècle. Et les professionnels ne sont pas trop nombreux pour apporter et partager leurs solutions. Parmi les bonnes pratiques valorisées par le label ATR : la sensibilisation des voyageurs aux problématiques sociales, environnementales et culturelles des destinations, la lutte contre le changement climatique à travers des outils d’évaluation, de réduction et de compensation des émissions de CO2, la bonne gestion de l’eau et des déchets, la dénonciation de l’exploitation sexuelle impliquant les enfants, la formation et l’assurance santé des équipes locales, ou encore la protection du patrimoine tant naturel que culturel et humain.
Et parmi les messages partagés à travers la charte éthique du voyageur, l’idée que pour faire un bon voyage, le respect des hôtes n’est pas une option. Tourisme sans conscience n’est que ruine du voyage !
Amis voyageurs, retrouvez quelques uns des opérateurs labellisés ATR (Allibert Trekking, Double Sens, La Balaguère, Salaün Holidays, etc.) sur le Salon Mondial du Tourisme à Paris et sur Destinations Nature, du 14 au 17 mars 2019.